VICTIME d'agression et d'attentat
Gerbi Avocats à vos côtés
Victime d'une Agression physique
Les victimes d’infractions telles que les agressions physiques rencontrent très souvent des difficultés à obtenir directement de l’auteur de l’infraction la réparation de leur préjudice physique et psychologique. En effet, soit l’auteur n’est pas identifiable, soit il est insolvable, soit la victime a des craintes de le poursuivre de peur de représailles. Afin de pallier ces difficultés, il a été mis en place un dispositif d’indemnisation par un Fonds de garantie qui sera subrogé dans les droits de la victime qui aura bénéficié de l’indemnisation. La victime peut donc solliciter directement l’intervention du Fonds dès que l’infraction est intervenue, peu importe que l’enquête soit toujours en cours ou que le procès pénal n’ait pas encore eu lieu. L’intervention du Fonds peut même être sollicité en l’absence de poursuites. Ce type d’action est possible sous réserve des délais de péremption et de prescription.
Ce type d’action se déroule devant la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions (CIVI) et la procédure est régit par le Code de procédure pénale.
Selon le Code de procédure pénale, le fait générateur du dommage doit présenter le caractère matériel d’une infraction.
La loi n’impose pas que cette infraction soit imputable à un auteur en particulier. Ainsi, la loi permet aux victimes d’infractions d’être indemnisées même si l’auteur de l’infraction est inconnu ou insolvable, dans le cas d’un défaut de l’élément intentionnel (cas dont l’auteur de l’infraction avait son discernement altéré au moment de l’infraction), ou encore lorsque l’action pénale est éteinte par le décès de l’auteur ou l’infraction est prescrite ou amnistiée.
Dans le cas du décès de la victime, les ayants droit et les victimes par ricochet peuvent obtenir réparation intégrale de leur préjudice personnel, conformément au droit commun, les ayants droit au sens successoral recueillant par ailleurs le droit à réparation de la victime directe décédée.
Cependant, lorsque la victime directe survit, les dispositions de l’article 706-3 du Code de procédure pénale n’excluent pas l’indemnisation des préjudices personnels des proches, conformément aux règles de droit commun.
L’infraction doit avoir été commise sur le territoire national à moins que la victime de l’infraction ne soit de nationalité française. La Commission de l’Infraction à l’étranger n’empêche pas l’application de ses dispositifs particuliers d’indemnisation, même si l’infraction ne relève pas de la compétence internationale des juridictions françaises.
Dans le cas d’une atteinte corporelle grave, la loi prévoit un principe d’indemnisation intégral qui sera déterminé selon le cadre de la nomenclature DINTILHAC.
Cependant, conformément au droit commun, l’indemnisation peut être refusée ou réduite en raison d’une faute de la victime. Néanmoins, la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions se montre souvent indulgente pour apprécier la faute de la victime.
La victime doit saisir la Commission d’Indemnisation des Victimes d’Infractions compétente dans le délai de 3 ans à compter de la date de l’infraction. Cependant, ce délai est prorogé d’un an lorsqu’une instance pénale est engagée, après que la dernière décision pénale soit passée en force de chose jugée. Il existe cependant des cas où la victime peut être relevée de la forclusion. Le greffe de la Commission d’Indemnisation communique la demande d’indemnisation avec les pièces justificatives de la victime au Fonds de garantie qui est tenu dans un délai de 2 mois de présenter une offre d’indemnisation.
En cas de refus motivé du Fonds ou de défaut d’acceptation de l’offre par la victime, la Commission d’Indemnisation poursuit la procédure.
Le règlement des indemnités allouées à la victime emporte subrogation au bénéfice du Fonds de garantie lequel peut alors exercer son recours contre l’auteur identifié qui n’a pourtant pas été partie à l’instance devant la Commission. Ce recours peut être exercé devant la juridiction civile mais également par voie de constitution de partie civile devant la juridiction répressive. Dans tous les cas, il vous est recommandé de consulter votre Avocat à la suite de votre agression afin que celui-ci vous conseille au mieux pour obtenir la meilleure indemnisation.
Victime d’attentat terroriste
Épisode particulièrement éprouvant et traumatisant, l’attentat terroriste entraine différents préjudices, tant physiques que psychologiques, et ce pour les victimes elles-mêmes, mais aussi pour leur famille et leur entourage. Dans certains cas, s’ajoutent des problèmes financiers. Il est alors indispensable d’être défendu par un avocat rompu aux procédures spécialisées dans la réparation des actes de terrorisme.
Les attentats de 2015 à Paris, celui de Nice un an plus tard et tant d’autres ont fait un nombre important de victimes, mais aussi un traumatisme même auprès des personnes non concernées directement. Pour pallier les insuffisances judiciaires, les pouvoirs publics se sont de nouveau penchés sur la prise en charge des victimes et de leurs ayants droit et ont modifié leurs droits dans une réforme parue le 1er avril 2019.
L’indemnisation personnalisée a ainsi été mise en avant afin de s’adapter au plus juste au traumatisme subi par les victimes d’attentats ayant des dommages corporels et psychologiques différents.
Il existe de nombreux cas pour lesquels une indemnisation est prévue. Vous pouvez bénéficier d’un dédommagement si vous avez subi un attentat sur le sol français quelle que soit votre nationalité ou à l’étranger si vous êtes Français. Pour obtenir cette aide, il est nécessaire de faire reconnaître votre statut de victime d’attentat terroriste. Deux possibilités : votre nom est inscrit auprès de la liste établie par le Procureur de la République, votre nom est absent de cette liste.
Dans, le premier cas, vous pouvez solliciter une indemnisation à l’amiable auprès du Fonds de Garantie des victimes des actes de Terrorisme et d’autres Infractions (FGTI).
Si vous n’avez pas été reconnu comme victime, il vous faudra nécessairement faire reconnaître votre statut de victime d’actes de terrorisme et passer par une procédure judiciaire auprès du juge de l’Indemnisation des Victimes d’Actes de Terrorisme (JIVAT). Dans ces deux cas, il est fortement conseillé de faire appel à un avocat expert dans les cas d’attentats terroristes.
Les indemnisations ne peuvent être mises en place sans, au préalable, l’instauration d’une expertise médicale de la victime. Les conclusions de ce rapport d’expertise médicale permettent d’identifier au mieux les préjudices corporels, économiques et psychiques. Elles jouent un rôle important sur le montant de l’indemnisation.
Les victimes directes, comme leurs proches, peuvent obtenir réparation. Pour les victimes, c’est le rapport médical qui va déterminer le degré de souffrance subie. L’indemnisation va alors être composée des classiques dédommagements liés aux dommages corporels (préjudices temporaires et permanents, préjudices patrimoniaux et extrapatrimoniaux), mais également d’une somme correspondant au préjudice « exceptionnel spécifique ». Si le montant accordé par le FGTI ne vous semble pas adapté à votre préjudice, vous devrez alors saisir le JIVAT.
Les victimes ne sont pas les seules à pouvoir prétendre à une indemnisation. En premier lieu, les ayants droit (enfants, parents, frères, sœurs, grands-parents…) ayant perdu leur proche peuvent obtenir un dédommagement par le Fonds de Garantie. Celui-ci va statuer sur les préjudices moraux subis, mais aussi prendre en compte les frais d’obsèques ou encore les pertes financières. Il est également possible d’obtenir une indemnisation même si la victime est toujours en vie.
Se faire accompagner par des experts
Victime ou proche, si vous n’acceptez pas le montant des indemnités qui vous ont été accordées, vous pouvez naturellement défendre vos droits. Pour cela, il est nécessaire de contacter un avocat expert dans l’accompagnement spécialisé des victimes d’attentat terroriste. Notre équipe met à votre disposition sa bienveillance et son écoute et défendra vos droits devant les juridictions pénales et civiles, mais aussi dans le cadre d’un processus à l’amiable.
Nous préparons, avec vous, un dossier solide, contenant tous les documents et justificatifs nécessaires à la reconnaissance de votre état et répondons également à votre entourage. Accompagnement, soutien, compréhension, nous installons l’humain au premier plan et mettons notre savoir et notre expérience au service des victimes d’attentat terroriste pour obtenir une réparation à la hauteur du préjudice subi.